Le gâteau au yaourt

Cela fait déjà un moment que nous sommes confinés (plus d’un mois) mais je n’ai pas l’impression, pour l’instant, d’avoir fait des activités vraiment absurdes. Ha si, je sais. Comme vous vous en êtes déjà rendu compte, je suis un bras cassé, je suis incapable de faire cuire un œuf. Eh bien, l’autre jour, je me suis retrouvée à faire un gâteau toute seule, ce qui est un miracle venant de ma part. Bon, j’avoue qu’en même temps, mon objectif n’était pas très élevé puisque j’ai choisi de faire le gâteau le plus facile possible, que je savais déjà faire quand j’avais cinq ans. Vous n’en avez jamais entendu parler ? Mais si, fouillez dans vos souvenirs. LE GÂTEAU AU YAOURT. Très très dur. Vraiment. Vous voulez la recette ?

Mettez dans un bol :
1 pot de yaourt
2 pots de sucre (réutilisez le même pot, sinon c’est pas drôle)
3 pots de farine
4 œufs
1 sachet de levure
1 pot d’huile
Touillez un peu de manière à obtenir une pâte homogène
Mettez à cuire (thermostat.6 180°) pendant 35 minutes
Et voilà, empiffrez vous !

Et là, vous vous demandez pourquoi cette activité très saine qu’est la cuisine est absurde. Confier l’avenir de son repas à la cuisinière hors pair que je suis n’est tout d’abord pas une excellente idée, selon mon humble avis. Pas de panique, tout s’est bien passé, je n’ai pas provoqué d’explosion, j’ai juste mis de la farine un peu partout et répandu de l’huile derrière moi par inadvertance. Le gâteau était une réussite. Bon. Mais en y réfléchissant, ce n’était peut-être pas l’idée du siècle de faire un gâteau contenant autant de yaourt que d’huile (alors qu’on l’appelle gâteau au yaourt) en plein confinement, quand faire du sport c’est, soit marcher à l’extérieur en se faisant mal regarder par les gens que l’on croise, de manière limitée, et en risquant d’attraper un certain virus, soit faire de la gym en appartement, ce qui n’est pas extrêmement motivant (j’ai essayé, je vous jure, mais la flemme intersidérale qui est la mienne est encore et toujours là, ce qui est quelque peu problématique).

Donc, à la réflexion, la révélation de mes fabuleux talents culinaires en plein confinement est malheureusement assez absurde.

Azadée

Le journal des collégiens de Valmy

Un cadeau

On peut dire que j’ai fait une bonne trouvaille dans la rue, avant-hier soir, quand je courais dans la rue  : une chaîne hi-fi  laissée sur le trottoir. A côté de l’enceinte, sur un post-it était écrit « Ça fonctionne ». Mais si ça fonctionne, pourquoi ne l’avez-vous pas gardée, madame / monsieur ?

Je l’ai ramenée chez moi, mes parents m’ont dit que je ne pouvais pas y toucher immédiatement, je m’y suis donc mis le lendemain après-midi. Je me suis affairé à la dépoussiérer. Je l’ai nettoyée avec un chiffon, de l’eau  et de la javel, puis j’ai regardé si elle fonctionnait. Elle fonctionnait bel et bien. Et elle était en très bon état, en plus. Celle ou celui qui l’avait abandonné n’était peut-être pas une ou un adepte de la low-tech (recherchez la définition sur Google si vous savez pas ce que ça veut dire), mais bon, je me plains, mais elle est super cette chaîne. Merci personne inconnue !

Je l’ai montée dans ma chambre, libre maintenant – car oui, elle est encore réquisitionnée dès 7h45 par mon père qui y travaille. J’ai tout essayé ; j’ai mis des CD dedans, l’ai branchée à mon smartphone, à un ordinateur, à une télé. Tout marchait ! Je me suis donc mis à finir le film Les Affranchis de Scorsese. Si vous aimez les histoires de mafia, de mecs drogués, de personnes mortes pour un rien et les films inspirés d’une histoire vraie,  celui-ci est fait pour vous.

Je suis ensuite descendu, aider mon frère  qui me suppliait de récupérer pour lui à la cave, une ancienne chaîne hifi de ma mère. Car oui, mon frère éprouve le désir irrésistible d’avoir tout comme moi, si bien que  si j’avais un nouveau coup de pot et que je  trouvais un vieux lecteur de CD dans la rue, il  voudrait avoir le même !

Camille

Le journal des collégiens de Montgolfier

#GettyMuseumChallenge

Je n’ai pas donné beaucoup de nouvelles ces derniers temps, je sais. En même temps, à part aligner les mots « glande, glande, glande, glande… », je n’aurais rien dit d’autre.

D’accord, les weekends, c’était bien : on a pu faire des choses avec les parents, genre le #GettyMuseumChallenge. Ce défi, c’était vraiment marrant : il s’agissait de reproduire un tableau célèbre avec les moyens du bord.


On s’est affairé pendant une journée à chercher le tableau approprié et une demi-heure à chercher des tissus.

Nous avions choisi une toile intitulée La famille du peintre ; je l’avais trouvée dans un livre de peintures de Matisse à la maison, et on s’y est mis. On a pris un rouleau de papier (de papier, pas de papier toilette), colorié avec des points de couleurs au pastel dessus pour décorer la cheminée ; mis des tissus indiens sur un bout de canapé pour faire le style de l’époque ; colorié encore au pastel une autre bande de papier  pour faire  un papier peint à fleurs ; pris un t-shirt rouge en tant que short rouge ; mis des bandes oranges sur un jeu d’échecs électronique pour recopier le jeu d’échec sur le tableau ; ou encore pris des tissus pour faire les vêtements de mon père…

Chacun a étudié et pris la pause pour, à la fin… avoir un résultat ou mon père avait la tête tournée du mauvais côté !

Il ne nous restait plus qu’à poster notre photo sur les réseaux sociaux. Vous pouvez d’ailleurs la retrouver sur mon compte Instagram, punks2607 (je sais c’est un nom bizarroïde…)

L’autre truc marrant pendant ces weekends, en tout cas que j’ai bien aimé, c’était en gros, un escape-game numérique, à imprimer et sur smartphone avec une appli. Vous pourrez le retrouvez sur le site adios-casa.com . On a bien galéré, mais on a réussi.

Camille

Le journal des collégiens de Montgolfier

Confinement et littérature

Brico-confi

J’ai la chance d’avoir une chambre que je ne partage pas et une cour, accessible en passant par la fenêtre (je suis au rez-de-chaussée), où les 2h quotidiennes de soleil me donnent l’impression d’être en été.

J’ai maintenant la possibilité d’entamer les travaux que je voulais depuis longtemps réaliser. J’ai donc installé une grande étagère, une planche sur un mur et une planche de skate, suspendue au plafond par des ficelles, j’ai par conséquent entreposé des livres et des plantes. Maintenant je cohabite avec environ 350 Folio, une centaine de BD et 6 plantes (bientôt 9).

Ma chambre sera bientôt aussi bobo que le reste de l’appartement.

Mes journées sont remplies : je bricole un peu, je lis, je travaille et passe le reste du temps à attendre Godot.

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Légère nostalgie

Les soirées, marcher dans Paris, les discussions caricaturales d’adolescents au lycée et plus généralement tout ce qui constitue mon quotidien en dehors de cet appartement, de cette chambre et de cette cour ne me manquent pas encore.

Néanmoins, j’aurais dû faire comme Sylvain Tesson et avoir à ma disposition beaucoup de vodka et de l’inspiration (l’un va peut-être avec l’autre) mais malheureusement, j’ai juste internet. Mon téléphone aspire (plus que d’habitude) mon temps de cerveau disponible.

Mes pensées m’arrivent en tête de plus en plus comme l’écriture de Jack Kerouac.

Mais contrairement à ces deux-là, je ne suis pas dans un trip, ni enfermé dans une maison dans un pays reculé où boire plus que de raison est la seule occupation un minimum pertinente au 100km à l’entour. Moi je suis chez moi. Dans ma chambre. Dans ma cour.

A partir de ce jour 28, je vais plus régulièrement écrire mes pensées qui seront, je l’espère, un peu plus pertinentes.

Talkie -Walkie

Lycée Hélène Boucher

Côté cour et côté jardin !

Comme Noé, j’ai décidé de vous envoyer des nouvelles depuis ma fenêtre. J’ai trouvé l’idée très judicieuse.

En effet, depuis le début du confinement je passe beaucoup de temps à ma fenêtre, ne sortant pas beaucoup, sauf pour faire des courses… J’ai la chance d’avoir une vue sur la cour des immeubles du pâté de maison. C’est une cour fermée à laquelle seuls les habitants de 6 immeubles ont accès. Depuis qu’il fait beau, comme si c’était déjà l’été, ma cour est devenue comme un village. Des gens s’assoient sur des chaises pour prendre le soleil, d’autres lisent des bouquins, d’autres font du sport en groupe de 4 ou 5, avec au moins 1 mètre de distance entre eux bien évidemment. Un jeune homme fait le tour de la cour, le soir avant le dîner, pour son jogging. Un autre passe son temps à faire des selfies qu’il doit sûrement envoyer à son amoureuse, qui sait ? Le concierge est coiffé d’un chapeau de paille et arrose les plantes le soir avant la nuit. Les plantes sentent plus fort qu’avant je trouve… C’est sans doute qu’elles embaument l’air mieux qu’avant avec une baisse certaine de la pollution. Je ne sais pas. De même, j’entends beaucoup mieux les oiseaux qu’avant et j’ai l’impression qu’ils gazouillent encore plus maintenant. C’est sans doute un des beaux avantages du confinement. Cela me fait penser aux articles d’Azadée sur les 5 sens !

Un père joue au badminton avec son fils qui doit avoir 5 ou 6 ans maximum. En le voyant jouer, j’ai l’impression que ce petit garçon se débrouille beaucoup mieux que moi. D’ailleurs, j’entends aussi beaucoup plus les enfants. C’est un bruit que j’aime beaucoup, sauf cette course permanente le matin de cette petite fille de 1 an et demi qui vit dans l’appartement juste au dessus. Mais je ne me sens pas la force ni la méchanceté de m’en plaindre…

Il y a aussi ceux qui déjeunent sur des espaces clos par des belles plantes bien entretenues. C’est vraiment Paris à la campagne et j’aime bien cette ambiance. J’entends rire, papoter, de la musique, des cris, des pleurs parfois, des conversations assez drôles.

Je vous enverrai de temps en temps des nouvelles de ma cour et de ce jardin si vous le voulez bien.

Bises, je ferme la fenêtre pour ne pas avoir trop de moustiques. 😉

Geoffroy


Confinés mais pas tout seuls !
Geoffroy Guerrier, comédien confiné à Paris, nous a envoyé ce courrier. Merci à lui !

Le syndrome de la page blanche

Le syndrome de la page blanche est un fléau qui touche beaucoup d’écrivains dans le monde. On a toujours un moment où on a envie d’écrire mais où l’inspiration ne vient pas, même Shakespeare a des moments de faiblesse comme celui-ci !

Quand l’inspiration n’est pas là, il ne faut pas la brusquer, elle viendra d’elle-même quand elle vous sentira prêt. Parfois un simple déclic suffit à la provoquer : un mot lu dans le journal, une chute malheureuse à vélo, la présentatrice de la radio ou tout simplement le retour du printemps !

C’est ma propre page blanche qui me fait vous dire ceci : il ne faut pas se laisser abattre car elle finira par se guérir d’elle-même.

Tout ça pour vous dire petits écrivains, petits journalistes, ne vous découragez pas, l’inspiration vient toujours à point à qui sait attendre. 

Emma 12 ans journaliste en herbe

Le journal des collégiens de Valmy

Fake News

Parlons un peu sport : le PSG a gagné 2-1 contre l’Allemagne (qu’est-ce qu’on aime les blagues alors!). Non, pour de vrai, j’améliore mes performances : ce matin, j’ai réussi à faire 5 allers-retours de la rue Meslay en courant (5 x 900 m = 4500 m).

Et ce soir on va dîner dans un resto chic qui s’appelle Le Café Philippe (encore et toujours des bonnes blagues !). Non (encore) pour de vrai, on ne sait pas pour ce soir mais au déjeuner, c’était (encore) omelette aux pommes de terre.

Allez, le confinement c’est pas marrant. Tout le monde est d’accord là-dessus (musique de game over).

Nathan (au quotidien de blagues nulles)

Le journal des collégiens de Montgolfier

Ouïe

Les hurlements retentissent dans la rue. Encore. Une bagarre. Je penche ma tête par la fenêtre. Le groupe se disperse vite. Je crois que ce souvenir remonte à deux ou trois semaines. Difficile de voir la même chose maintenant dans ce calme plat qui emplit les rues désormais.

Quand nous sommes sorties nous promener, ma mère, ma sœur et moi, un homme étrange, sur le trottoir dans face marmonnait dans sa barbe. Il s’est tourné vers nous, toujours en marchant, et à commencé à nous crier dessus. Je ne sais pas sur laquelle d’entre nous il criait exactement. Peu importe. Il a commencé à parler de paradis, de la mort puis de gueuler « Salope !! Salope !!! ». On a pressé le pas et pris un autre chemin pour l’éviter. « Pas grave, la balade est un peu plus longue », déclare ma mère. Ma sœur lance un disque d’Abba en rentrant. Elle l’écoute en boucle, ces derniers temps. C’est un peu lassant. Mais bon. C’est comme le confinement, on s’y fait. Quand elle chantonne « Always sunny », ça ne m’énerve ABSOLUMENT PAS : c’est pas comme si on était bloqués à l’intérieur alors qu’il fait super beau !

Azadée

Le journal des collégiens de Valmy

5è et dernier épisode du « Feuilleton des Sens » d’Azadée. Retrouvez la Vue, le Goût, l’Odorat, le Toucher

Toucher

Ne pas toucher. Cette consigne répétée sans cesse. Ne touche pas la porte. Ne touche pas la poignée. Ne touche pas l’ascenseur. Ne touche pas les produits. Mesure de précaution. D’accord. J’ai compris. Je ne suis pas débile. Mais techniquement, si on suit cette logique, tes gants qui soit disant te protègent, es tu vraiment sûre que eux, ils n’ont pas touché la porte ? Si, on est bien d’accord. Et ces gants qui ont touché la porte, ils n’ont pas touché tes mains peut être ? D’accord, tu t’es lavé les mains en rentrant. Mais bon. Ils ont quand même traîné dans ta poche. Et ton sac. Et eux tu ne les as pas lavés, hum ? Mais oui, tu as raison, c’est sûrement plus sûr que je ne touche pas cette porte, ni cette poignée, ni cet ascenseur, ni ces produits. Et ta carte bleue ? Mode sans contact. Tu es sûre ? L’autre jour, je l’ai pourtant bien vue rentrer dans la machine. Machine ayant contenu la même journée d’innombrables autres cartes bleues. Qui appartenaient à d’innombrables gens. Des vrais gens. Comme nous. Avec deux yeux, deux jambes, deux bras. Et deux mains. Des mains peut être pas aussi précautionneuses que les tiennes. Des mains qui ont peut être touché la porte, la poignée, l’ascenseur, les produits. Sans gants. Qui ont peut être été lavées en rentrant mais peut être pas aussi bien qu’il le faudrait, avec du savon, tu sais le savon, c’est ça qui tue le virus, je l’ai lu dans le journal ce matin. Des gens qui étaient peut être eux même malades. Peut être que tu es toi même malade. On est pas sûrs de ce que j’ai eu exactement pendant une semaine. Oui, c’est ça, sûrement un rhume. Alors oui, je te demande si tu es vraiment sûre d’avoir éradiqué la menace en un lavage de main. Avec du savon.

Azadée

le journal des collégiens de Valmy

4è épisode du « Feuilleton des Sens » d’Azadée. Retrouvez la Vue, le Goût, l’Odorat

Larver (confinement jour 21)

ON EST EN VACAAAAAaaaaa…nces ! Oui m’enfin bon, on est toujours confinés, surtout.

Donc, bonjour à toi cher lecteur, de l’autre côté de ton écran,

On va attaquer notre quatrième semaine de confinement, il est temps de faire un point.

Honnêtement, moi je n’en peux plus: mes journées sont répétitives, je me met à faire des choses bizarres, je parle en franglais, mes parents sont en permanence dans mes pattes et j’en passe des meilleures; aucune raison de s’inquiéter donc… Mais voilà  à peu près comment se passent mes journées:

8h30 : Je me lève réveille et je larve (du verbe larver) dans mon lit à écouter de la musique et, si j’ai assez de force, à lire un livre (qui n’est pas Harry Potter pour le plus grand bonheur de mes parents).

11h00 : Je me lève et petit-déjeune devant une série si possible (j’essaie toujours de convaincre mes parents qu’Esprits Criminels n’est pas du tout glauque, que c’est plutôt la série parfaite pour le matin ; c’est pas gagné), en larvant (toujours de larver).

14h30 : On est en mode « QUOI IL EST DÉJÀ 14H30, QU’EST CE QU’ON A FAIT?! » et on mange en catastrophe, en larvant et écoutant de la musique.

15h10 : On a fini de manger et mes parents sortent faire les courses, parfois, me laissant seul. Je peux appeler mes amis, regarder une série en faisant des commentaires aussi forts et vulgaires que je le veux (hihi)… Bref, je larve.

16h45 : Je peux sortir un peu si j’en ai envie. Au moins maintenant, je connais le pâté de maisons par cœur… ainsi qu’un certain nombre de chansons de Depeche Mode. Ça me met dans un état larvaire.

18h30 : J’épate mes parents avec mes grands talents de cuisinier. Non. C’est une blague ( je sais faire cuire des pâtes et basta !). On regarde une série policière avec ma mère ( de préférence pas Castle car je les regarde en parallèle) en larvant sur le canapé.

20h00 : Nous dînons, parfois en regardant un film ( ma culture cinématographique va clairement augmenter en quarantaine) et je commence à délarver.

22h30 : Je me couche et recommence à larver (et aussi à penser à Harry Potter, notre souverain suprême). 

Voilà grosso-modo une journée en confinement. Youpi !

Que les Nargoles soient avec toi, jeune padawan🖖.

Lumos🐈

Le journal des collégiens de Montgolfier