Syndrome de Stockholm

J’aime le confinement. Je ne suis pourtant pas de nature casanière. Je m’y suis fait, c’est tout. L’ancienne vie (celle d’il y a 4 semaines) et tout ce qui figurait dans mes précédents articles ne me manque pas tant que ça. Depuis le début du confinement je me retrouve à faire entre 1h et 3h de sport quotidiennement et je mange plus sainement. Je ne rentre plus dans certains t-shirts et mon « body goal » se rapproche de plus en plus. Le confinement m’apporte des insomnies mais aucune conséquence à ce manque constant de sommeil. Je végète tellement que je répondrai bientôt au nom de « Groot ».

Vous me demanderez : pourquoi j’aime le confinement ?

Ce même confinement a accentué les tensions de notre société. Alors que la crise actuelle est liée à la façon dont nous malmenons la planète, les générations qui accusaient la mienne de fainéantise, de « menfoutisme », qui prétendaient que nous n’avions « plus de valeurs », font aujourd’hui, faute de mieux, semblant de courir parce qu’« il fait beau quand même ». « De toute façon ce sont les jeunes qui ne font pas d’efforts » disaient-ils. Ont-ils pris conscience que c’est cette même génération de « glandeurs » qui faisaient les marches pour le climat ? Je divague ? Nous continuerons à VOUS demander de réparer VOS fautes.

Je me demande aussi pourquoi dans les quartiers bourgeois parisiens les policiers disent aux habitants qui sortent se « balader » (nous sommes en confinement je le rappelle mais ils sont blancs, riches et parisiens vous comprenez…) de « réduire les balades » alors que dans les banlieues, il n’y a même plus d’amendes mais des passages à tabac et, si l’IGPN est saisie, des disparitions soudaines de bandes de caméra de vidéosurveillance. Compliqué d’enquêter. Légitime défense disent ils ? Oups.

Les bavures se multiplient dans les milieux populaires. Les milieux ultra favorisés sont quant à eux bichonnés par les forces de l’ordres.

Un dernier truc : aux USA il y a un mouvement de gens (qui se sont sûrement fait bercer un peu trop près du mur) anti-confinement qui ont pour argument qu’ils « ne sont pas dans un pays communiste ». Intéressant. Je pense qu’une partie de l’humanité n’a pas téléchargé la mise a jour de son cerveau.

J’aime donc le confinement car il me garde loin des problèmes sociaux qu’il a exacerbés. Je suis mieux dans ma chambre. Je me nourris de nouilles instantanées. Je lis. Je fais de mon mieux pour suivre les cours avec un minimum de sérieux.

Je n’aime pas non plus les moralisateurs qui affichent un regard noir voire même une remarque à ceux qui sortent sans sac de courses avec pour projet d’aller chez le médecin par exemple ou faire de toute autre activité primordiale. Oui, on m’a énervé. Encore une raison de ne pas sortir.

Talkie -Walkie

Lycée Hélène Boucher

Une réponse sur “Syndrome de Stockholm”

Répondre à DS Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *