Radio confinements

Grâce à la complicité de Radio Clype, voilà le Journal de nos confinements en audio. Pardonnez-nous la qualité du son pas toujours au top : nous avons enregistré quand nous étions encore enfermés. Chacun a dû faire, chez lui, avec les moyens du bord !

La rédaction

Cliquez pour écouter :

Rencontre au sommet

Les rédacteurs du Journal de nos confinements ne s’étaient encore jamais rencontrés. C’est fait ! On en a profité pour inviter aussi quelques lecteurs.

Lumos, Camille, Nathan, Ninon, Elisa

Nos sens déconfinés

Vue du déconfinement

Le quartier a totalement été transfiguré en l’espace de quelques jours. L’atmosphère est à nouveau vibrante, avec de l’agitation partout. On croise sans cesse des gens, de plus en plus souvent avec un masque sur le visage, ce qui me donne une impression bizarre. Comme si tout le monde se ressemblait soudainement, avait la même partie du visage invisible, cachée. Pendant le confinement, quand on se baladait, on voyait beaucoup plus de personnes dans la rue, sans domicile fixe. En fait, elles n’étaient peut-être pas plus nombreuses que d’habitude. Juste plus visibles. Maintenant, elles passent à nouveau inaperçues dans le flot de passants.

***

Ouïe du déconfinement

Les voisins du dessus ont commencé des travaux aujourd’hui. C’est bruyant, mais en même temps moins désagréable que d’habitude, comme si tout était redevenu normal. Pendant le confinement, je me suis aperçue que jusqu’à maintenant, quand on avait les fenêtres fermées, on entendait toujours un léger fond sonore, qui a disparu pendant cette période d’inactivité. Maintenant, il est réapparu. J’ai aussi eu droit à des hurlements et une grosse bagarre dans ma rue, donnant vraiment l’impression qu’il ne s’était rien passé de spécial et que des gens super proches dans la rue, sans masque, en train de se frapper, était une banalité.

Azadée

Le journal des collégiens de Valmy

178 mots

Salut à toi, cher lecteur de l’autre côté de ton écran.

Aujourd’hui, je n’ai pas grand chose à dire, mais je vais quand même essayer de tenir plus de 100 mots, histoire de.

Je n’ai pas fait beaucoup de choses ces dernières semaines, il faut dire qu’il n’y a que six activités officielles du post-confinement, dans mon cas : faire mon travail, lire, écouter de la musique (24/24h si possible, mais pas possible), regarder des vassavoirquoi sur Internet, caresser mon chat et appeler des gens (mais je  ne vais pas vous raconter ça).

Ceci-dit, j’ai regardé de très bon films dernièrement, comme In Time, Total Recall, Minority Report ou Inside Man. J’ai enlevé les sous-titres quand je regarde Criminal Minds, ce qui me rend insensément fière, et je suis presque arrivée à la fin de Friends, donc, en somme, je suis contente.

Bon, je n’ai plus rien à dire, mis à part que je pense que ce n’est pas normal que j’ai mis 45 minutes à taper cet article.

Que les Nargoles soient avec toi, jeune padawan.🖖

Lumos 🐈

Le journal des collégiens de Montgolfier

Pourquoi ?

Salut à toi, cher lecteur de l’autre côté de ton écran,

Cela fait une semaine que nous sommes déconfinés, et, j’ai bel et bien remarqué quelques changements par rapport à la quarantaine :

  • Les gens ont arrêté d’applaudir à 20h, on en a plus que 3 qui continuent dans le passage. Pourquoi ?
  • Les gens sortent plus volontiers de chez eux. Pourquoi ?
  • Les gens sont beaucoup plus proches les uns des autres dans la rue. Pourquoi ?

Moi, ma vie n’a pas beaucoup changé ces derniers temps. J’ai pu voir des amis (en respectant les normes de sécurités, hein), mais sinon c’est toujours la même journée (ce qui me fait penser au film « Le jour de la Marmotte » avec Bill Murray). L’un de mes plus grands regrets du confinement, c’est que l »Eurovision a été annulée. 

Que les Nargoles soient avec toi, jeune padawan🖖.

Lumos🐈

Le journal des collégiens de Montgolfier

L’argent de poche, de François Truffaut

Merci le confinement qui m’a permis de me rassasier de plusieurs films cultes et connus en DVD ou en virtuel !

J’avais déjà vu L’Argent de poche de François Truffaut dans un petit cinéma, le Brady, il y a 2, 3
ans. J’ai eu envie de le revoir aujourd’hui et d’en garder un souvenir plus détaillé, d’en faire une
analyse. Ce film retrace l’histoire de plusieurs écoliers, résidant dans la même petite ville, Thiers, et étudiant dans la même école et la même classe. En gros, si je vous fais un petit pitch, il retrace surtout l’histoire de deux personnages : Patrick, un garçon aisé, amoureux de la maman de son meilleur ami Laurent, et Julien, enfant en situation précaire, vivant dans un taudis avec des tuteurs alcooliques, et volant des objets pour subsister. D’autres séquences, avec d’autres enfants sont aussi présentes, comme avec le petit Gregory par exemple, qui tombe d’un étage avec sa réplique culte « Grégory a fait boom ! ».
C’est un film que j’ai adoré, aussi bien du point de vue cinématographique que du point de vue
philosophique et social. Oui, car les histoires de chacun des écoliers sont touchantes, si ce n’est drôles à certains moments, et suivent toutes la même ligne, le même fil, comme si elles ne faisaient qu’un.
Du point de vue philosophique, car certaines phrases (des adultes surtout, non pas des enfants) offrent de très bonnes leçons de vie concernant l’enfance.
Du point de vue social, aussi, car chaque enfant a sa propre histoire, chacun affronte les difficultés de la vie, mais tout le monde avance, main dans la main (on est un peu au pays des Bisounours mais aussi dans la vie réelle où il y a quand même des difficultés qui font obstacle).

Selon moi, pour ce film, Truffaut s’inspire en partie d’Alfred Hitchcock pour lequel il éprouvait une grande admiration. Pourquoi ? Parce qu’il « recopie » en quelque sorte ses caméos (plans très rapides où l’on voit le réalisateur pendant quelques instant, sa « signature » en quelque sorte).
Truffaut apparaît ainsi brièvement, assis dans une voiture au début du film et son cinéma s’apparente à celui d’Hitchcock en utilisant des plans longs, beaux, concernant l’enfance (même si pour Hitchcock, cela concerne le meurtre, pas l’enfance).

Il me semble aussi qu’en parlant d’enfance – et de l’enfance comme d’une chose légère, belle, essentielle à la vie et primordiale, son « esprit cinématographique » a pu inspirer Spielberg, dont il est devenu l’ami, cette même année 1976 où sortait L’argent de poche, et où Truffaut était engagé comme acteur pour jouer dans Rencontres du 3è type.

Camille

Le journal des collégiens de Montgolfier

Lettre à Oops

Coucou,

J’espère que tu vas bien, et que tu es encore vivant (désolée si je te tutoie, je ne connais pas les formules de politesses félines… Euh, pour info, cette lettre s’adresse à une bestiole poilue quadrupède, autrement appelée chat.)

Je ne te connais pas, et ne te connaîtrai probablement jamais. Pour ce que j’en sais, tu t’es perdu il y a un moment et depuis, tes maîtres collent des affiches partout. C’est pas très sympa de les avoir lâchés en plein confinement, mais peut être que tu avais tes raisons (Nuage d’Oops, impliqué dans la guerre des clans de Paris ? Sait on jamais…).

Pendant ton absence, il s’est passé pas mal de trucs. Au cas où tu n’aurais pas suivi l’actualité, je vais te faire un petit topo. Fin 2019, un virus est apparu en Chine et, au début, est passé plutôt inaperçu. Jamais nous n’aurions imaginé que cela prendrait une telle ampleur. Mais bon, ça, tu le sais déjà. De plus en plus de gens ont été contaminés, et ça s’est transformé en pandémie mondiale. En France, le gouvernement a mis un moment à réagir, puis a du faire face à un petit problème : des stocks de masques et de matériel avaient été constitués et conservés pendant des années, mais une dizaine d’années auparavant, il avait été décidé de s’en débarrasser, car ils étaient jugés inutiles. Résultat : les soignants étaient sous-équipés. On s’est tous retrouvés confinés pendant un mois et demi. Et tu as pris la poudre d’escampette. Les magazines people ont été bien embêtés, car ils n’ont pas eu grand chose à raconter pendant un moment (exception faite pour la naissance d’un bébé au nom improbable, que je tairai ici par souci de préserver son anonymat). Toutes les sorties de films, livres, etc. ont été repoussées et les gens ont commencé à s’ennuyer. Et moi je me suis mise à écrire des textes sur ma vie grandement intéressante.

Au fond, je te comprends : passer plus d’un mois à voir toujours les mêmes têtes, c’est dur. On se prend le bec (ou le museau), on boude et quand un chat boude, il s’éclipse. Mais maintenant, tu peux revenir, la crise est passée. Les écoles commencent à rouvrir (pas ici, mais bon), les gens à sortir. Un peu trop d’ailleurs. Hier, les trottoirs étaient bondés. Difficile de circuler pour une petite bête comme toi.

Vous devez bien rire devant nos bêtises, vous, les chats. Mais ne dit-on pas que l’erreur est humaine ? C’est normal, c’est nous qui sommes en train de détruire la planète…

Bref, rentre vite chez toi tant qu’il est encore temps.

Chalut,

Azadée

PS : Pour ceux qui auraient raté Oops, il vous a été présenté dans cet article : Ma vie, des films

Le journal des collégiens de Valmy

Enfin(s)

Avec ce déconfinement, je me sens enfin respirer, même si c’est au travers d’un masque. Je peux enfin revoir mes amies. Enfin sortir de ce périmètre. Enfin entrer dans une boutique (d’ailleurs, c’est la cata, je suis entrée dans une librairie et déjà je vois fondre mon porte monnaie…). Enfin me balader toute seule. Il reste un tas d' »enfins » que j’attends avec impatience (enfin aller au cinéma, revoir le reste de ma famille, retourner à la bibli tester ma nouvelle carte, retourner  au collège qui m’a quand même un petit peu manqué, voir l’été arriver en étant dehors et pas dedans, partir en vacances…) mais on peut maintenant les apercevoir et tenter de les effleurer du bout des doigts. J’étais même contente de revoir mon orthodontiste !

J’espère vraiment qu’on ne va pas être reconfinés, mais il y a quand même de fortes chances, vu le monde qu’il y a dans les rues. Hier, j’ai entendu une grosse bagarre / dispute dans la rue, ça faisait longtemps. Ce retour à la normalité fait un peu peur mais est en même temps réconfortant. Et maintenant, je reconnais mes voisins d’en face quand il penchent la tête par la fenêtre en même temps que moi par curiosité !

Azadée

Le journal des collégiens de Valmy

Le jour d’après

Salut à toi, cher lecteur de l’autre côté de ton écran,

 Avant-hier, on a été déconfinés, et…

… ÇA NE CHANGE PRESQUE RIEN ! Les lieux publics sont toujours fermés, on ne peut se rassembler qu’en suivant des règles très strictes, on est, pour la plupart, toujours en télétravail… J’ai besoin d’humains (et quand je les aurai, je me plaindrai de leur présence) ! Aujourd’hui, j’ai pu faire un tour avec une amie, mais je l’avais déjà croisée pendant le confinement, donc, intérêt zéro. 

S’il y a bien une raison pour laquelle j’aimerais beaucoup reprendre une vie normale, c’est que je lis moins, confinée, et je ne suis pas la seule. À la place, je regarde des … des… des… je-ne-sais-pas-vraiment-ce-que-c’est sur Internet, ou je dessine. 

Que vous dire de plus? Avant-hier, on a regardé Total Recall, un très bon film de science-fiction. Évidement, les effets spéciaux datent un peu, mais l’histoire nous tient en haleine jusqu’à la fin.

Que les Nargoles soient avec toi, jeune padawan.🖖

Lumos🐈

Le journal des collégiens de Montgolfier