Obsolescence

Depuis que nous sommes confinés, j’ai totalement perdu l’usage de certains objets. Mes clés prennent la poussière, quelque part (tiens, d’ailleurs, j’étais pas censée ranger ? Je n’ai pas la moindre idée d’où se trouve ce fichu trousseau de clés, il serait peut-être temps de partir à l’assaut du Bazar, avec un grand B, anciennement appelé ma chambre… Mais mon ennemi intersidéral (eh oui .. ! Encore!), la flemme, est toujours là!) ; je n’en ai plus besoin puisque je ne suis pas censée sortir toute seule… Enfin, plus pour longtemps ! (Je croise les doigts…)

Mon passe Navigo m’est également d’une grande inutilité. Je ne sais pas vous, mais là, on peut dire qu’il a été bien rentabilisé cette année (grèves + confinement = clients contents!).

Mon sac à dos traîne comme une âme en peine dans un coin (encore un!) et me fait mal au cœur quand je le vois ; idem pour le carnet, réceptacle des devoirs à faire (mais oui ! C’est peut être pour ça que je suis aussi bien organisée en ce moment : ce machin avait une utilité!).

Quelque chose que je trouve vraiment dommage, c’est de m’être décarcassée pour refaire ma carte de bibliothèque, pour la… euh… troisième fois en deux ans ? Oui, je sais, vous vous dites que je suis super soigneuse, et que je devrais être félicitée pour prendre autant soin de mes affaires. Eh bien, vous avez raison ! Je donne du travail à ces pauvres bibliothécaires, qui s’ennuient depuis qu’on utilise des machines automatisées pour enregistrer les prêts ! C’est pour la bonne cause ! Non, sérieusement, je ne sais vraiment pas comment je me suis débrouillée pour en perdre trois, je crois que je suis dotée d’un grand talent en la matière. Ma mère était convaincue qu’on retrouverait ces cartes perdues, qu’elles finiraient par réapparaître. Et elle avait raison ! On en a retrouvé une dans le Bazar (ma chambre, vous suivez ?) puis une qui s’était cachée sous le canapé. Et la dernière, me direz vous ? Aucune idée. Elle manque encore à l’appel. Maintenant que je suis dotée d’une carte dernier cri (rouge!) permettant d’emprunter en plus des ressources spéciales (dans des bibliothèques spéciales), il a fallu qu’on m’empêche de l’utiliser ! Mais j’attends mon heure et me rabats sur le stock local (mes parents prévoyants ont fait des stocks de livres pour des années…).

Azadée

Le journal des collégiens de Valmy

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